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Visite du fond du Narcoleptique et déséquipement
  • Date de la sortie : 2 et 9 juillet 2017
  • Cavité : Gouffre du Narcoleptique
  • Participants : Le 2 et 9 : Chloé (SCC), Tristan. Le 2 : Damiel, Léo, Marc (SCC). Le 9 : Guilhem
  • But de la sortie : Équipement jusqu’au fond (de -181 à -228) et déséquipement du gouffre
  • Auteur de l’article :  Tristan

Dimanche 2 juillet

Après la précédente sortie en juin, l’envie d’atteindre le fond du Réseau du Rêveur était toujours présente. La petite avancée que j’avais faîte avec Rafael m’avait permis de voir ce qui suivait, mais l’équipement était plus qu’incomplet en raison du frottement de la corde et du manque d’amarrages. C’est la même équipe qui y retourne, auxquels se joint Marc du Spéléo-Club Cheseaux (SCC) qui nous rejoint au parking de la Glacière de Saint-George le matin, à une centaine de mètres de l’entrée du gouffre.

On entre dans le gouffre vers 10h, et on file sur les cordes que Damiel et moi connaissons maintenant bien. J’atteins avec Chloé notre arrêt de la dernière fois à -181 [m] en 45 minutes ! C’est à cette profondeur que s’arrête la rigolade. Après le magnifique P38 et ses homologues parallèles, le “parc aventure” que constitue la succession de petits ressauts jusqu’au P16 et P10 et ces derniers, la suite s’annonce plus corsée pour l’équipeur de gouffre novice que je suis.

J’essaie de vite manger mon sandwich avant de continuer pour équiper, en espérant ne pas trop faire attendre les suivants, mais tout le monde se retrouve finalement bien rapidement ici, et je suis bientôt suivi par toute l’équipe. Si l’ajustement du P5 après l’étroiture du Cul Percé est rapide, les choses se corsent effectivement droit après…

narcoleptique - coupe - 020717

Topographie du Narcoleptique, avec l’équipement maximal en place lors de ces deux sorties et les quelques lieux-mentionnés dans le texte

En effet, c’est là qu’il y a un passage juste un peu élargi au tic-boum lors de l’exploration il y a plus de 10 ans, trop serré pour être confortable au torse, sans l’être suffisamment pour permettre de se pousser avec les jambes, c’est celui-ci que l’on nommera la “Renaissance”. Évidemment que l’équiper n’est pas une partie de plaisir. J’utilise le kit de la perfo pour garantir que la corde ne frotte pas, et descend vers la tête du P16 du fond. Ne faisant que peu confiance au spit en place dont le filetage rouillé est abîmé, j’essaie de poser deux amarrages pour faire un bon mickey. Et c’est dans ce genre d’endroit, qui semble facile au premier regard, que l’on se retrouve dans les pires positions pour forer le trou à goujon dans la roche en bon état… Heureusement que Chloé m’assiste par derrière pour me faciliter les mouvements !

C’est finalement bon, et on a espoir de filer sur les derniers 20 [m] vers le fond. Damiel a froid et remonte un petit bout en abandonnant de voir le fond (manque de patience… et de communication de celui qui équipe, mais étant l’auteur de l’article, je vais insister sur son manque de patience 0:) )

La descente du P16 et l’ajout d’un fractionnement au milieu est une formalité, et on est au fond ! Ou pas… Il reste un petit P5, à l’accès intéressant : Il faut se mettre sur le dos, se soulever pour passer au-dessus d’une petite étroiture, puis se retourner sur le ventre pour être capable de se plier et descendre les 5 [m] proprement dit.

Le fond… on y est… enfin… Le fond du Rêveur… Bin faut avouer, c’est pas la Rivière des Mille et une nuits du Gouffre de Longirod ou la Salle Styx du Lonné Peyret… Mais personne n’a dit que le fond devait être un événement en soi ! Ici c’est un peu de sable avec environ 20 [cm] d’eau par-dessus qui accueillent le curieux… ça a un petit charme, non ?

Mais bon pas question de traîner : On commence la remontée. Léo rejoint Damiel et remonte vers la sortie, sans penser à prendre un kit… Pendant ce temps Chloé, Marc et moi déséquipons les cordes jusqu’à -181. La “Renaissance” nous offre de bons moments : La perfo qui s’enclenche contre la jambe de Chloé, le strip-tease de Marc qui me donne presque tout son matériel pour mieux passer ! Après ceci, il ne reste qu’à remonter 181 [m] sans grande difficulté. Ce qui ne nous empêche pas d’être bien heureux de retrouver la lumière naturelle.

Je rentre chez moi avec la satisfaction d’avoir – enfin – atteint le fond du Rêveur, et qu’une nuit de sommeil profonde m’attend.

Merci à Marc pour avoir été un critique très utile de mon équipement !

Dimanche 9 juillet

Objectif déséquipement. Il faut que les cordes et amarrages reviennent au local pour nettoyage, tri et marquage avant le camp au Lonné Peyret ! Chloé, Guilhem et moi-même passons vite au local et filons au Narcoleptique.

Cette sortie peut être caractérisée avec un seul terme : Efficacité ! En effet, la descente n’est qu’une formalité, le déséquipement est efficace, et c’est entre 15 et 16h que l’on revoit la lumière du jour. Le rangement au local n’y échappe pas et se fait en quelques instants. Quel plaisir que de faire une sortie si propre !

C’est le genre de sortie qui fait du bien après deux sorties d’équipement qui ont semblé longues et compliquées (mais toujours plaisantes !).


Article du SCC sur la sortie du 2 juillet

Article du SCC sur la sortie du 2 juillet

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