Parce qu’on me demande souvent “mais que y’-a-t-il à faire dans la nuit ?” Cet article est l’illustration de ma réponse : ” – DORMIR”
Après une expérience mitigée lors de mon premier bivouac souterrain au cours d’un exercice avec la colonne 3 du spéléo-secours en été 2018, je remets enfin l’expérience – et même plusieurs fois – cette année ! Le bilan ? Il y a clairement pleins d’astuces pour optimiser son confort et même que c’est finalement – presque – en partant plus légers que cela fonctionne le mieux ! L’autre bilan ? Les crêpes sous terre, c’est devenu une réelle passion ! Léger, pratique et convivial ! (L’astuce ? Mettre la pâte dans des bouteilles d’eau).
Les buts de ce bivouac ? Passer un moment sympa en cette fin d’année – décembre 2020 – et, surtout, se rendre dans un coin de la grotte très éloigné de l’entrée ; le bivouac nous faisant gagner plusieurs heures sur la journée.
Points positifs
Points négatifs
Les faux-pas
But de la sortie ? Plaisir d’équiper, plaisir de bivouaquer ; rien que ça ! Cette fois, nous partons en mode “léger” et sans hamac (cf. notre dernière expérience) : nous prenons alors chacun un matelas individuel (mousse pour les autres, gonflable pour moi) et nos ponchos MTDE ainsi que des couvertures de survie. C’est avec ces différents éléments que nous construisons notre nid douillet pour trois spéléos : une couverture de survie par terre, nos trois matelas dessus, nos ponchos tendus à 30 cm au-dessus de nous. Le tout est tenu avec des ficelles, pincettes et cailloux.
Points positifs
Points négatifs
But de la sortie ? Se faire plaisir en rééquipant, dans notre idéal : équiper les deux vieux réseaux peu explorés (le Gazés et les Etoiles Filantes). Cette (magnifique) sortie a finalement tout pour illustrer que nos objectifs sont parfois contraints par des aspects temporels et météorologiques que nous ne pouvons maîtriser. Et c’est dès les premiers kilomètres (de voiture) que nous faisons ce constat. Plus particulièrement, c’était sûrement le pire jour de la saison au niveau des précipitations : les prévisions mentionnaient entre 60-80mm de pluie-neige, et un fort redoux sur une couche épaisse de neige. On comprend alors que notre décision de “passer avec le 4×4 et les chaînes” était très optimiste. Bref, après 2h sous la pluie, mal équipés, à tout faire pour désembourber la voiture de Lionel, nous finissons par marcher une heure dans cette neige et sous cette pluie – toujours mal équipés (*vraiment très optimistes, nous avions pensé arriver devant la grotte en voiture donc pas prévus d’affaires pour la marche d’approche). Finalement, une fois changés et sous terre, nous retrouvons un climat plus agréable car plus stable bien que très très humide ! Tous trempés, nous enchaînons l’équipement des vieux réseaux – jusqu’à ce qu’il y ait trop d’eau – et décalons ainsi complètement notre fuseau horaire. En effet, après toutes ces péripéties, nous mangeons notre repas de midi vers 18h00 et notre souper entre 00h et 2h00 du matin. Sur le plan bivouac, et malgré toute l’humidité et le froid du départ, nous nous en sommes très bien sortis ! Les clés ? Les crêpes, le bivouac étroit-cosy, des joyeux copains !
Points positifs
Points négatifs
Ma leçon bivouac
Buts de la sortie ? Plaisir et découverte pour certains “nouveaux/nouvelles” spéléo du GSR, (re)découverte d’une partie éloignée de la grotte et équipement d’échelons pour un passage exposé à la crue. Si pour certain.e.s ce fût leur première sortie spéléo de plus de 6h, cela était, pour tout.e.s, notre première expérience de plusieurs nuits en bivouac souterrain ! Et ce fût une réelle réussite ! Cela n’aurait par ailleurs jamais pu l’être sans les porteurs d’un jour, deux équipes qui sont venues le premier et le dernier jour pour nous porter quelques kits. Du côté infrastructure bivouac : nous optons pour deux rangées de trois dormeurs, trois dans une tente steinberg et les trois autres à cheval entre cette tente et une autre faite de couvertures de survie. Après avoir mangé à l’intérieur de l’habitacle et du fait d’être de nombreux spéléos dans un petit endroit, la température est vite montée ! Personne ne semble avoir souffert de froid durant ces nuits, pour ma part ça a même été l’inverse (très étonnant !).
Points positifs
Points négatifs
Ma leçon bivouac
Le parfait équilibre chaleur-confort tient en trois points :
1. Sac de couchage adapté (ici 5°C confort)
2. Proximité avec les autres humains, grosses machines à chaleur
3. Espace clos (tente, couvertures, roche) pour éviter l’humidité et le courant d’air.
Pour un bon bivouac, il faut penser à plusieurs points :
Derniers mots ?
Super ludique et super pratique pour les longues expés, le bivouac souterrain peut être très convivial et les nuits peuvent même y être confortables ! À renouveler.