Le temps et la région s’y prêtant – et Daniel ayant proposé à un petit vol en ULM avant d’aller sous terre – nous allons repérer l’entrée du trou et admirer quelques formes du Jura tabulaire.
Un joli spectre de Brocken, en passant au-dessus d’un nuage.
Les futurs “causses” du Jura tabulaire
Et les méandres de l’Ain, bien mis en évidence par un barrage.
L’entrée de la Rivière de la Baume est dans la falaise à droite du pied
Dans la grotte, nous commençons par repérer quelques amphipodes dans la rivière – pour une fois, ce ne sont pas des niphargus (beaucoup trop colorés et avec des yeux)!
Après détermination par Roman Alther, de l’EAWAG, il s’avère que ce sont des Gammarus fossarum, fortement parasité par des acanthocéphales (Acanthocephala) ou vers à tête épineuse (les petits traits rouges, visibles par transparence). Cette observation, associée à la présence d’une sangsue observée dans la rivière, suggère que l’influence de la STEP en amont n’est pas entièrement éliminée. La présence dans cette rivière souterraine de ces gammares, dont le milieu naturel est les petits ruisseaux de surface, suggère également qu’ils ont été amenés depuis la surface et qu’ils survivent tant bien que mal sous terre. Enfin, la coloration toujours prononcée de ces individus suggère qu’il ne s’agit pas d’une population ancienne adaptée au milieu souterrain, mais que de nouveaux individus sont régulièrement amenés sous terre.
Ce qui ne les empêche manifestement pas de profiter des petits plaisirs de la vie.
La galerie de la rivière se poursuit, haute et étroite, pas évidente à saisir en photo.